Nous avons tous raison, lorsque nos conflits révèlent que nos avis divergent, tout comme lorsque l’évidence est la même pour tous.
Juste parce que je ne connais personne qui se targue d’avoir tort. Chacun de nous aime avoir raison:
- pour une raison principale: cela nous permet de savoir comment fonctionne notre monde à nous, en nous donnant des repères:
Avoir tort est insécurisant.
Avoir raison rassure. - Puis, parfois, pour une seconde raison: avoir raison donne du pouvoir… ou l’illusion du pouvoir!
Partant de ces constats, nous sommes tous en recherche de notre « raison ». ET cela ne signifie pas que nous sommes tous d’accord, ni même que nos façons d’ « avoir raison » sont compatibles! (ni, évidement, qu’elles sont « justes »!)
A partir de là, « avoir raison » ne justifie pas de démonter l’avis des autres sans état d’âme, puisqu’eux aussi, sont convaincus d’avoir raison…
Prenez un dé à jouer. Il a 6 faces. mettez l’une d’entre elles face à vous, et votre interlocuteur en face. Vous avez raison si vous dites que le dé arbore un 2, mais votre vis-à-vis, lui, soutiendra que c’est un 5 et il aura raison.
Toutes les situations, vérités, réflexions, sont soumises au même processus que le dé: toutes ont plusieurs faces, et vous ne les voyez pas toutes. Donc potentiellement, vous devriez être amené(e) à donner raison à votre interlocuteur qui contrarie pourtant votre vision!!
C’est cette ouverture de champ du possible que je vous invite à découvrir.
Parce que « Avoir raison »
n’est jamais une bonne raison,
il n’existe aucune raison assez bonne
pour créer un conflit… inutile!
Et avec ces nouvelles possibilités, le plus important n’est pas d’avoir tort ou raison, – et d’ailleurs, ça n’a jamais été le plus important.
Car ce qui compte vraiment, c’est de sauvegarder la relation, et non pas d’avoir raison: la raison se dilue dans le temps! La bonne entente peut durer et valoir plus que le pouvoir ou les certitudes… (Si vous n’en êtes pas encore convaincu, cela se présentera à vous un jour ou l’autre.)
En face de ma raison ou de celle de l’autre, ce que je vais pouvoir mettre en avant, ce sera mon ressenti et celui de l’autre. Et axer le dialogue là-dessus redonne du sens à nos divergences!
- Pourquoi ai-je tant envie de faire valoir ma raison au détriment de la sienne,
- ou pourquoi a-t-il ce besoin face à moi?
- En quoi cela me rassure-t-il qu’il ait tort?
- Pourquoi ne puis-je être contredit?
- …
Nos enjeux intimes sont la réelle valeur de nos dialogues…
Je vous reparlerai de la valeur de nos enjeux très bientôt…
*-*
Je ne résiste pas au plaisir de vous laisser avec ce mot de Victor Hugo, qui aura donc le dernier…
merci de votre intérêt pour nos travaux. si vous utilisez tout ou partie de ce texte, merci de citer ses sources: ClaireBurel.com