L’estime de soi ?

Une des souffrances les plus grandes de notre époque:
Le manque d’estime de soi, à ne pas confondre avec la confiance en soi. L’écart entre les deux est à peu de choses près le même qu’entre reconnaître la compétence de votre charcutier-traiteur, et vouloir l’épouser…

Enfin, disons que vous avez confiance en vous lorsque vous vous reconnaissez une compétence : « Je sais danser le tango ». Vous manquez d’estime de vous lorsque ce que vous pensez de vous ne vous donnerait pas envie de vous inviter à dîner si vous aviez le choix.

Pas de fausse modestie, nous sommes tous des géants!

Pas de fausse modestie, nous sommes tous des géants…

Et pourtant! Dans cet article, je vous disais à quel point nous sommes des géants! – et comment en prendre davantage conscience…

Nous sommes des géants

Aujourd’hui, voici une nouvelle clé puissante de l’estime de soi.

Le manque d’estime de soi vient souvent de ce que nous « limitons » notre image de nous, selon ce que nous croyons être « le bon code » par rapport aux autres. Et nous nous identifions à ce que nous faisons, ce que nous pensons, ce que nous avons,  bien avant de penser à ce que nous sommes. Alors il faudrait penser, faire, avoir, d’une façon qui corresponde aux « bons codes »… sinon, nous n’avons pas d’estime pour nous-même : nous ne valons rien…!

Dépasser les images fausses…

  • Neale Donald Walsch nous raconte avec beaucoup d’humour dans son livre « Présence de Dieu » à quel point il a vu évoluer son image de lui-même. « A 17 ans, je croyais que j’étais mes cheveux » nous dit il. « et je le croyais vraiment, vous savez, car si un matin je n’arrivais pas à me coiffer, je refusais de sortir, car les gens ne m’auraient pas reconnu… » mais heureusement pour lui, il découvre que ce n’est pas vrai: Au moment où il s’identifie à ses petites amies, [comprenez : à la fierté d’être vu avec elles, bien sûr]… « mais j’en avais tellement, je ne pouvais pas être mes petites amies, ou alors j’aurais souffert d’un morcellement de la personnalité... » puis il passe par « je suis ma voiture », « je suis mon travail« ,  « mais quand j’ai été licencié, j’ai bien vu que je n’étais pas mon travail… » « je suis ma famille« , pour  un jour arriver à « je suis moi« . Quel chemin parcouru! Quel beau nettoyage mental! Pour arriver à une grande paix…
  • Alexandre Jollien, lui, nous dit « Alexandre n’est pas Alexandre, c’est pourquoi je l’appelle Alexandre« . Ce qu’il exprime par cette expression déroutante,  c’est que l’image et l’objet sont deux choses différentes. La description n’est pas ce qu’elle décrit, l’étiquette n’est qu’une étiquette et l’objet existe bel et bien même s’il n’a aucune etiquette. La réalité est,  – indépendamment de tout ce qui pourrait vouloir l’enfermer dans une description! Parce que définir, c’est limiter à ce qui rentre dans la définition, exclure tout ce qui n’y entre pas! Si c’est rouge, ce n’est ni bleu, ni vert.
    Alors, nous devons nous libérer de cette étiquette, qui est bien trop étriquée pour nous contenir tout entier: nous sommes des géants non définissables, ayant à faire l’expérience de leur …gigantisme… qui peut être aussi minuscule. Aprés tout, si vous définissez un agneau comme « petit », que dire d’une « grosse  » mouche? Les étiquette ont, vraiment, un sens limité… non?

Mmmm… comme on respire largement, tout à coup!

Mais comment fait-on cela?

Eh bien … faisons-le en supprimant toute velléité d’étiquetage de nous-même, d’imagerie quelconque. Arrêtons de nous couper en quatre -et les cheveux avec.

Pourquoi sommes-nous si enchaînés à l’image que nous voulons donner de nous-même? Ce n’est pourtant qu’une… image! Une simple représentation mentale sans rien de concret!

Nous sommes beaucoup plus que cette image:
nous sommes celle-là …
et son contraire!

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Je suis parfaite. et aussi je ne le suis pas. Je suis MOI, je réalise mon unité; (Photo pixabay)

Exemple! « moi, je suis très courageux » dit Alfred en bombant le torse. Ok, pourquoi pas. « Mon courage n’est pas mon courage, c’est pourquoi je l’appelle mon courage » dirait Alexandre Jollien…  Alors faites pensez à Alfred, qu’il ajoute « Et parfois, je ne  suis pas courageux du tout« .
Et là, on respire: tout est juste. Tout est à sa place. Nous sommes tout, alors nous n’avons pas besoin de tenir à tout prix le cap inflexible de l’image (limitée) dont nous rêvons… « Je suis parfait. ..et parfois, je ne le suis pas. » et je respire: l’honnêteté de le reconnaître me touche à l’intérieur de moi, et je découvre la paix de la liberté, la sérénité qui s’offre à moi. Parfois je suis super top comme ci, et parfois je suis tout l’inverse: donc tout va bien:  je suis toujours moi, et libre de l’être. Je ne suis pas définissable dans des limites, je suis… un géant. Aussi petite que j’ai envie de l’être. Aussi grande que je veux. Et ni l’un ni l’autre… je suis…

MOI !

contraires-zen

Et voilà que… « Moi n’est pas Moi c’est pourquoi je l’appelle Moi« …
car quelle que soit la taille de l’étiquette, nous sommes encore au delà .
Oui, c’est sans fin! à notre…. image 😉

***

Voici une petite histoire drôle à lire à la lumière de tout ce que nous venons de dire… avec bienveillance, donc, pour les contraires qui sont en nous.
Cet homme prie de tout son cœur: « Oh, mon Dieu, je vous en prie, donnez moi la patience! Mais donnez la moi tout de suite!« 

***

Je vous entends repéter « ma patience n’est pas ma patience, c’est pourquoi je l’appelle ma patience« . « je suis patient, et aussi je ne le suis pas » : bravo . Tout est là.

 


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